Entre ombres et lumières

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Créé le : 26/03/2008 18:56
Modifié : 18/10/2008 22:37

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La papesse Jeanne

30/03/2008 21:59

La papesse Jeanne


j'ai pris cet article sur un site car je le trouvais bien fait. moi je pense que c'est possible qu'il y ai eut une papesse car l'eglise catholique cache beaucoup de choses et il y a beaucoup de zone d'ombre tout au long de son histoire.

A partir du XIIIe siècle, une rumeur se répand en Europe : une femme aurait dirigé l'Eglise romaine entre 855 et 858.
Jusqu'au XVIe siècle, l'existence de la papesse Jeanne n'est pas remise en cause par l'Eglise. Puis, elle dénie toute réalité à cette histoire.
La plupart des historiens considèrent l'histoire de la papesse Jeanne comme une légende. Cependant, cette énigme n'est pas entièrement éclaircie.
La papesse a-t-elle été créée par les détracteurs de l'Eglise ? Jeanne se rapporte t-elle à un pape ayant réellement existé ?

La naissance du mythe de la papesse

D'après les biographies médiévales, Jeanne serait née en 822 à Ingelheim. A cette époque, les femmes ne reçoivent aucune éducation. Elle se fait donc passer pour un garçon et prend le nom de Jean l'Anglais.
Grâce à ce subterfuge, elle peut fréquenter les abbayes et y acquérir un grand savoir.
Elle se rend ensuite à Rome où elle est remarquée pour ses connaissances, sa piété mais également sa grande beauté.
Devenue cardinal, à la mort du pape Léon IV, en 855, elle est désignée pour prendre sa succession.
Jeanne monte donc sur le trône pontifical sous le nom de Jean VIII l'Angélique.
Apparemment, elle est digne de sa charge jusqu'en avril 858. En effet, au cours de la fête des Rogations, elle s'écroule soudain dans la rue en mettant un enfant au monde.
Elle meurt dans les heures qui suivent ainsi que le nouveau-né. La jolie papesse se serait laissée séduite par Lambert de Saxe, ambassadeur à Rome.
Après un énorme scandale, la papesse est enterrée hors des lieux sacrés.
C'est un livre du XIIIe siècle, Chronicon pontificum et imperatorum (la chronique des papes et des empereurs), qui établit l'histoire de la papesse Jeanne.
Cette chronique a été écrite par le dominicain Martin de Troppau.
Un autre dominicain, un peu avant, faisait déjà référence à cette papesse mais les dates du pontificat divergent.
La seule chose certaine est que l'existence de la papesse est admise par les dignitaires de l'Eglise qui s'en portent garants dans des écrits que Rome ne censure pas.
Pour ceux qui défendent l'existence de cette papesse, il y a un fait essentiel qui accrédite cette histoire : pendant des siècles, l'Eglise a admis son existence.
Nous connaissons d'autres femmes qui ont vécu sous des habits d'homme sans se faire démasquer : Euphrasie, Hildegarde ou Eugénie.
Toutes trois sont d'ailleurs devenues des saintes.

La légende de la chaise percée

Une histoire raconte qu'à partir de l'an 1000 environ et pendant près de cinq siècles, on a procédé à une vérification du sexe de chaque nouveau pape.
Les élus auraient été tenus de s'asseoir sur un siège de porphyre percé, sous lequel se serait glissé un diacre chargé de vérifier de la présence d'attributs masculins.
L'Eglise nie la réalité de cette vérification. Par contre, certains témoignages accréditent son usage.
Le musée du Louvre conserve d'ailleurs un trône de porphyre antique.
Cette cérémonie a-t-elle vraiment existé ? La réponse est non sans ambiguïté. Ces fameuses chaises percées qui existent effectivement sont en réalité des sièges curules. Ces sièges romains étaient utilisés par les consuls et les prêteurs.
Le Pape y recevait la férule, remise par un sous-diacre.
Il y avait donc bien un siège avec un petit trou à l'avant ainsi qu'un sous-diacre mais aucun trifouillage rituel ou non dans le slip du pape.
Certains auteurs ne manquent pas d'imagination....
Les arguments en faveurs du mythe
Il y a certainement eu confusion avec le pape Jean VIII élu en 872. Quelques documents le surnomment « la papesse », en référence à sa faiblesse face aux sarrasins et de son homosexualité supposée.
Le peuple avait surnommé ce pape « la papesse Jeanne ».
Ce qui permet de supposer que cette histoire est totalement fausse, c'est que ce ne sont pas les catholiques qui ont remis en cause l'existence de cette papesse mais des protestants.
Le premier auteur à avoir pris définitivement position contre l'existence d'une femme pape, en 1647, se nomme David Blondel, un protestant.
Certains dignitaires de l'Eglise firent alors des recherches et conclurent, qu'en effet, cette papesse n'avait jamais existé.
Voilà comment un simple sobriquet a totalement transformé la réalité historique et fait naître un mythe qui a perduré pendant plusieurs siècles.
Cependant, avouons tout de même, que bien que l'histoire soit totalement rocambolesque, certaines zones restent encore sombres.
Par exemple, il règne une certaine confusion quant au pape qui a succédé à Léon IV. Quelques rares chroniqueurs parlent d'un certain Benoît III au physique attrayant. Ce pape n'apparaît pas par contre dans le plus ancien exemplaire connu du Liber pontificalis.
On ne sait d'ailleurs pratiquement rien de ce pape à part qu'il apparaissait très peu en public et mourut subitement le 17 avril 858.
On sait par contre qu'il a eut à repousser les agressions de l'antipape Anastase.
Il aurait été enterré, selon ses souhaits, en dehors de la basilique Saint-Pierre. Officiellement, Benoît III fut le 104e pape de 855 à 858.
Il est un fait que la liste des papes ne laisse aucune place dans laquelle le pontificat de Jeanne pourrait s'insérer.
Pour conclure, nous pouvons en déduire que la papesse Jeanne n'a pas existé mais que ce mythe conserve une part de son mystère ce qui explique sans doute qu'il conserve toujours ses défenseurs.





L'histoire des démons vus par les Tziganes de Transylvanie

30/03/2008 21:51

L'histoire des démons vus par les Tziganes de Transylvanie


« A une époque très reculée, racontent les Tziganes de Transylvanie, la reine des Bonnes Fées, les Keshalyi, était une belle jeune fille qui vivait dans son palais rocheux de la haute montagne. Elle s'appelait Ana. Mais, dans les profondeurs de la terre, habitait le peuple des démons, les Loçolico, esprits terrestres qui avaient été des hommes au début, mais que le diable avait transformés en démons affreux. Leur roi était transporté d'amour pour la belle et pure Ana. Quand il se présenta à elle, la princesse, épouvantée de son aspect, le repoussa avec horreur. Alors les Loçolico attaquèrent à l'improviste les Keshalyi, en dévorèrent un grand nombre et se préparaient à les exterminer tous lorsque la princesse Ana, pour les sauver, consentit à épouser l'affreux monstre, leur roi.
« Mais la princesse éprouvait pour son époux un tel dégoût qu'il lui était impossible de se donner à lui. Désespéré, celui-ci errait à l'aventure, quand il rencontra un crapaud doré. ...Le crapaud doré conseilla au roi de faire manger à son épouse la cervelle d'une pie. Bientôt après, la reine tomberait dans un profond sommeil, et il pourrait alors faire d'elle ce qu'il voudrait. Le.. roi suivit ce conseil et pus ainsi aimer Ana dans son sommeil.
 
« La reine donna alors le jour à un démon, Melalo qui avait l'apparence d'un oiseau à deux têtes et dont le plumage était d'un gris sale. (Melalo est le démon le plus redouté des Tziganes.) De ses griffes aiguës, il déchire les cœurs et lacère les corps; d'un coup d'aile il étourdit sa victime et quand celle-ci se réveille de sa défaillance, elle a perdu la raison. Il fomente la fureur, la frénésie, le meurtre et le viol. Comme il doit sa naissance à la cervelle d'une pie, ceux qu'il a frappés de démence déraisonnent dans leurs discours comme la pie.
- «Après la naissance de Melalo, Ana,continua à se refuser à son mari. Mais lorsque Melalo eut grandi, il exigea.aussi qu'on lui donnât une femme. C'est pourquoi il, conseilla à son père de cuire un poisson dans du lait d'ânesse, puis de jeter quelques gouttes de ce philtre dans l'organe sexuel de sa femme pendant son sommeil et de la posséder ensuite.
 
. «Neuf jours après cette étreinte, Ana enfanta un démon femelle, Lilyi, la Visqueuse. Elle fut l'épouse de Melalo. Son corps est celui d'un poisson avec une tête d'homme, des deux côtés de laquelle pendent neuf .barbes ou fils gluants. Quand ces fils pénètrent dans le corps d'un homme, celui-ci contracte aussitôt une affection catarrhale.
« Le roi ne pouvait aimer sa femme que lorsque Melalo l'avait d'abord endormie de ses vapeurs. Or Melalo eut beaucoup d'enfants et le roi en était jaloux. Melalo, l'ennemi des hommes, voulait les empêcher de se multiplier. Il accepta donc d'endormir sa mère, dans l'espoir qu'elle mettrait au monde de nouveaux démons; assez nombreux et assez forts pour détruire toute la race humaine. Sur le conseil de, Melalo le roi mangea donc un cerf-volant et une écrevisse. Alors Melalo endormit Ana qui enfanta le démon Tçulo.
 
« Tçulo, l'Epais, le Ventru, a l'apparence d'une petite boule hérissée de piquants. Il s'insinue dans le corps humain et, en s'y roulant à l'intérieur, il provoque de violentes douleurs au bas-ventre. Il tourmente surtout les femmes enceintes. Tçulo persécuta même sa sœur Lilyi.
« Pour se débarrasser de cet importun, Melalo conseilla à son père de procréer une fille qui serait sa femme. Et c'est ainsi que naquit Tçaridyi, l'Ardente. Elle a le corps d'un petit ver couvert de poils. Quand elle réussit à pénétrer dans le corps d'un homme, elle cause des fièvres brûlantes, et surtout la fièvre puerpérale des femmes en couches. Tçulo et sa femme tourmentent beaucoup les malades, mais causent rarement leur mort.
 
« A l'instigation de Melalo, le roi fit cuire une souris sur laquelle il avait craché et en prépara une soupe qu'il dônna à manger à sa femme. Celle-ci tomba malade et, comme elle buvait de l'eau, une souris blanche s'échappa de sa bouche. C'était Schilalyi, la Froide. Elle a de petits pieds en grand nombre et provoque la fièvre froide.
 
« Mais lorsque Schilalyi se mit à molester ses frères et sœurs, Melalo inspira à son père l'idée de manger de l'ail sur lequel il avait d'abord uriné; puis le roi visita sa femme. Elle donna le jour à Bitoso, qui devint l'époux de Schilalyi.
 
Bitoso, le Jeûneur, est un petit ver à plusieurs têtes qui provoque des maux de tête et d'estomac; il est cause aussi du manque d'appétit. Ses nombreux enfants provoquent des coliques, des bourdonnements d'oreilles, des maux de dents et des crampes.
« Ana eut une éruption cutanée. Melalo lui conseilla de se faire lécher par des souris; c'est ce qu'elle fit; mais l'une des souris pénétra dans son ventre. Elle enfanta Lolmischo , la souris rouge. Quand Lolmischo court sur la peau d'un homme endormi, celui-ci est bientôt couvert d'eczéma.
 
« Ana était profondément malheureuse d'avoir mis au monde tant de monstres. Elle demanda à Melalo ce qu'elle devait faire pour être stérile. Il lui proposa de se faire enterrer dans un tas de fumier. Elle y consentit, mais un bousier se glissa dans son corps. Elle donna le jour à Minceskro, qui provoque les maladies du sang. Minceskro est un démon femelle. Elle épousa son frère Lolmischo. Leurs enfants furent nombreux. Ce sont eux qui donnent la petite vérole, la scarlatine, la rougeole, etc.
« Finalement les Keshalyi firent manger à Ana désespérée un gâteau où elles avaient mêlé des poils de chien des enfers (?), de la poudre de serpent et des poils de chat. Et, lorsque le roi l'eut visitée, elle enfanta Poreskoro, le plus terrible de tous les démons. C'est un hermaphrodite, -qui peut se féconder lui-même. Il a quatre têtes de chat et quatre têtes de chien, sa queue est un serpent à la langue fourchue. C'est lui et ses enfants qui provoquent les pires épidémies: la peste, le choléra, etc., ainsi que les plus funestes épizooties.
 
« Le roi fut si effrayé de cette épouvantable postérité qu'il rendit la liberté à Ana, à la condition que chaque femme des Keshalyi ayant atteint l'âge de 999 ans serait livrée à ses Loçolico. Depuis ce temps, Ana vit seule dans un château inaccessible au milieu des rochers. Elle ne se montre que très rarement, et seulement sous la forme du crapaud doré.
 
Cette légende est passionnante, car elle touche à la fois à la démonologie, à la sexologie et à la médecine tziganes.
Nous ne considérerons pour l'instant que l'aspect démonologique. Et d'abord que peuvent signifier les noms des personnages de cette effarante histoire? .
La reine des Fées s'appelle Ana. Elle est pure et belle. Elle- vit sur une montagne. C'est la princesse type des contes de fées. Et si elle donne naissance à tant de démons, il ne paraît pas que ce soit tellement sa faute. Mais d'où vient-elle? « Il existait chez les Celtes une grande déesse nommée Dana ou Danu. Selon Mac Cullogh, elle donna son nom à tout le groupe de divinités celtiques, et elle est appelée leur mère. Elle était parente de la déesse Ana ou Anou que Cormac qualifie de mater deorum hibernensium. Cormac associe d'ailleurs le nom Anou et le mot Ana « abondance ». Impossible de ne pas songer à la déesse nourricière des Romains, Anna Perenna) qui était elle-même l'Anna Pourna du brahmanisme. Si le celte ana signifie abondance, le sanscrit anna signifie nourriture. L'Ana ou Dana celtique (de signifie « de la déesse») est donc une sœur de toutes ces .déesses-mères portant un nom analogue à notre « mama» ; un des noms de Cybèle était Nanna) et chez les Germains, la belle Nanna était femme du dieu Balder. Comme déesse chtonienne, Dana était gardienne des morts et devait exiger des sacrifices humains. Il existe, dans le folklore du Leicestershire, une Black Annis anthropophage qui habite une caverne.»
Si cet auteur n'a pas connu l'existence de l'Ana tzigane, on m'accordera quand même qu'il y a là un étrange rapport de similitude. Cette Ana celtique d'où, qui plus est, dérive notre sainte Anne, sainte Anne qui, à Cungin dans l'Aube, ou à Saint-Sulpice dans la Dordogne, donne la pluie, sainte Anne surtout qui, à Chartres, est... noire.
Il semble donc que l'on ait affaire, une fois de plus, à l'abâtardissement d'un culte archaïque, lui-même déjà soumis à de multiples déformations.
Le premier fils d'Ana, Melalo) porte un nom typiquement tzigane. il signifie: sale, obscène. C'est un oiseau à deux têtes. Comme le souligne le docteur Bing « On rencontre déjà l'oiseau à deux têtes chez les Hittites, qui l'apportèrent à Byzance où il devint le célèbre oiseau héraldique, et 'passa alors sous cette forme sur le blason de l'ancienne Russie et sur celui de l'Autriche. »
Le second enfant d'Ana est Lilyi. Une correspondance avec la Lilith de la Bible vient tout de suite à l'esprit. Déjà les Babyloniens connaissaient des démons nocturnes parmi lesquels Lilu, Lilitu et Ardat Lili. Ce nom se retrouve dans la tradition juive où Lilith, la première femme d'Adam, enfanta des géants et des démons. L'iconographie classique la représente volontiers sous l'aspect d'une femme-serpent. Or elle se nomme chez nos Tziganes la Visqueuse. Les traducteurs arabes l'appellent ghul, dont nous avons fait la goule, dévoreuse des hommes endormis. En outre, Lilith figure sur les amulettes et talismans protecteurs de l'accouchée chez les juifs alsaciens et sur ces mêmes talismans (dits Scheimostafeln) apparaissent également des invocations à Sini et Sinsini, personnages des plus mystérieux qu'on retrouve mentionnés dans des manuscrits roumains du XVIIIe siècle et qu'on rapproche d'habitude des saints grecs Sisynios et Sinsini... Il est possible qu'il s'agisse là des Sigynnes, ce peuple décrit par Hérodote et venu de l'Iran que Mayani signale avoir été identifié avec les Tziganes. Je ne fais là qu'indiquer un rapprochement; assez suspect d'ailleurs.
Les autres noms portés par les démons de la lignéé d'Ana ont une résonance tout à fait tzigane. Ainsi Lolmischo qui veut dire souris rouge. Celui même des fées Keshalyi semble être calqué sur Kachli, fuseau: reparaîtrait donc ici le vieux rapport fée-fuseau attesté à peu près partout. Une invocation contre la stérilité précise: Keshalyi, lispersen... (Keshalyi, filez...) Mais cette racine kesh existe en hébreu (kishhep, magie) et en akkadien (kashshapu, sorcier). Alors?
Nous retrouverons les Keshalyi et leur symbolisme multiple dans les rituels de la vie quotidienne et de la médecine. Mais elles ne sont pas les seules fées tziganes. Beaucoup plus classiques sont les Ursitory que Matéo Maximoff a traités dans le roman qui porte ce titre. Les Ursitory sont trois fées de sexe masculin qui, la troisième nuit de la naissance, descendent vers l'enfant et décident de son avenir. Personne n'a jamais pu les voir, sauf le bébé. Et il faut être trois encore pour entendre leur voix : l'enfant, la mère et la sorcière (la drabarni, c'est-à-dire :.la femme aux herbes). Personne non plus ne peut défaire les sorts jetés par eux. La croyance en les Ursitory semble se limiter aux Tziganes de Roumanie.
Le même symbolisme du chiffre trois ou de son multiple neuf régit les manifestations d'une autre catégorie de fées; très féminines celles-ci, les Matiya. Elles sont étonnamment belles et jeunes tant qu'elles sont vierges. Mais poussées, elles aussi, par le désir de multiplication, elles séduisent les hommes et se donnent à eux. Leurs partenaires en meurent généralement, tels des bourdons. Mais les Matiya en même temps perdent jeunesse et beauté. En échange, elles engendrent trois jumelles. Malgré leurs ravages limités, elles doivent être assimilées aux goules classiques.
Bien qu'il intéresse d'abord le culte des morts, je dois parler ici du vampire tzigane. Il porte le nom de Mulo (pluriel MuIé) qui signifie exactement : qui est mort (participe passé du verbe merav, mourir). C'est en effet l'âme d'un mort. Certains groupes tziganes distinguent entre les Mulé et. les Suuntsé (pluriel de Sunto, saint), les premiers représentant les esprits des hommes morts accidentellement ou ayant mérité les tourments de l'enfer, les seconds étant les esprits des nouveaux habitants du paradis.
Seuls, cependant, les Mulé ont une importance certaine. Il est bien entendu que les morts tziganes, à l'exclusion de tous autres, font d'authentiques Mulé. Les Tziganes ne craignent aucunement les fantômes gadjé et rien ne les retient par exemple de coucher dans un cimetière.
Les Mulé ne vivent que la nuit. Chez les Tziganes de Hongrie, il est recommandé de ne pas jeter d'ordures ni d'eau chaude hors de la tente ou de la roulotte après le coucher du soleil: le Mulo ainsi atteint se vengerait aussitôt. Mais les Mulé vivent aussi à midi juste. Le moment, en effet, où le soleil passe du levant au couchant marque un temps mort. N'est-ce pas Stendhal qui a parlé de l'heure ténébreuse de midi? Les Espagnols en tout cas sont fort sensibles à ce moment crucial. Pour les Tziganes, lors de cet instant fugace, les arbres, la route, les moindres objets appartiennent aux Mulé. A midi, ils cessent de voyager, comme il leur est interdit de voyager après le coucher du soleil. Midi, c'est l'heure où l'ombre n'existe pas; il faut voir dans cette croyance un rapport, non seulement avec le rôle psychopompe du soleil, mais avec le problème du Double. Le Mulo semble bien être en effet le Double du mort. Zanko précise bien: « le siège de Mulo, son point d'attache, c'est le corps de l'homme mort. Sa demeure, c'est la tombe ou le tombeau du défunt. Mais il n'est pas rivé au corps. La mort l'a libéré, il peut errer, voyager, aller et venir, à partir de cette base. Il n'est pas le cadavre. Il est l'homme lui-même, sous la forme de son double ».
 
Ainsi au chant du coq, le Mulo retourne-t-il dans la tombe. Mais ce n'en est pas pour autant un vampire du type classique. S'il est capable encore d'appétit sexuel et de commerce charnel, il ne suce pas le sang de ses victimes à la manière d'un vulgaire broucolaque de l'univers austro-hongrois des films d'épouvante. La trop abondante bibliographie consacrée au vampire m'empêche de chercher des relations exactes entre celui-ci et le Mulo des Tziganes. Il est évident cependant que dans toute l'Europe centrale, l'importance effarante du vampire, son culte pourrait-on dire, ne pouvait laisser les Tziganes indifférents. Cependant, comme l'a remarqué Kamill Erdös, des traces nettes de croyance à la métempsychose ont été relevées chez les Tziganes des Karpates et c'est dans le sens du spiritus latin, du pneuma "grec qu'il faut chercher la signification du Mulo.
Comment le Mulo tourmente-t-il les vivants? Cela dépend essentiellement du groupe tzigane auquel il a affaire. Chez les Kalderas de Zanko, le fantôme du mari mort reparaît le soir à la porte du camp et réclame sa veuve. Il passe la nuit avec elle et rien, après tout, ne prouve que ce soit pour elle un si grand tourment. Dans les romans de Maximoff, c'est sous l'aspect d'une fille voluptueuse qu'il conduit un bon jeune homme au suicide. Bien que l'on parle habituellement du rôle terrible du Mulo, je n'ai trouvé aucun exemple de pratique monstrueuse ou criminelle. A titre de curiosité, je citerai ce qu'on peut lire à propos du Mulo dans l'Encyclopédie de Pallas: « Le Mulo est une figure vampiristique. L'enfant mort-né devient mulo, il grandit jusqu'à sa huitième année, ce n'est qu'alors qu'il rentre au pays des morts. Dans son corps il n'y a pas d'os, et ses mains sont sans doigts du milieu qu'il doit laisser dans sa tombe. Une fois par an, à son anniversaire, ses compagnons le font cuire, afin qu'il regagne sa force. La nuit du Nouvel An, les mulé enlèvent des femmes qu'ils font cuire en grands chaudrons pour qu'elles perdent leurs os et deviennent des femmes-mulo sans os.





L'enfer est sous nos pieds

30/03/2008 21:36

L'enfer est sous nos pieds


En 1989, en Sibérie, un forage profond de 16 km aurait été effectué sous la direction de scientifiques soviétiques et étrangers (des Norvégiens, notamment).
Le projet avait pour but de trouver un moyen d'être averti d'un séisme. Les chercheurs voulaient donc placer au fond d'un tubage de forage un micro spécial relié à un magnétophone en surface.
Ils espéraient pouvoir ainsi enregistrer le bruit produit par le début d'un déplacement des plaques continentales, et prévoir l'arrivée d'un tremblement de terre.
Arrivée à 16 km de profondeur, la colonne de forage se serait mise à tourner à vitesse maximum, signe que le trépan tournait à vide, dans une poche importante ou une caverne.
Le capteur de température au fond indiquait alors 110°C. Une fois la colonne de forage remontée, un nuage gazeux sortit du tube.
C'est alors que sous les yeux incrédules des techniciens, une créature monstrueuse avec des crocs serait sortie en hurlant sauvagement avant de disparaître.
Retrouvant leur sang froid, les scientifiques descendirent leur micro. Au lieu du bruit de plaques lithosphériques en déplacement, ce fut une voix hurlant de douleur qui fut entendue. Croyant à une défectuosité, les ouvriers vérifièrent le matériel. Mais, tout fonctionnait normalement.
Ce n'est pas une mais des millions de voix humaines qui avaient été enregistrées.
Cet enfer sibérien a un arrière goût de goulag, mais sait-on jamais ?





Enigme des enfants verts

30/03/2008 21:34

Enigme des enfants verts


Au cours du mois d'août 1887, près de Banjos, en Espagne, deux enfants inconnus sortirent d'une grotte.
Ils avaient la peau verte, les yeux bridés et portaient des vêtements faits d'une matière insolite. Ils ne parlaient pas espagnol.
On les confia au juge de paix local qui tenta d'ôter la couleur verte. Mais, il s'aperçut que ce n'était pas du maquillage, mais bien la pigmentation de leur peau.
Pendant presque une semaine, ils refusèrent de s'alimenter. Finalement, ils acceptèrent de manger des haricots frais.
Le garçon, trop affaibli, mourut peu de temps après. La petite fille survécut. Peu à peu, sa pigmentation verte disparut.
Ayant appris suffisamment d'espagnol pour s'expliquer, elle raconta qu'elle venait d'un pays sans soleil, où régnait un crépuscule permanent.
Ce mystérieux pays était séparé d'une région lumineuse qu'éclairait le soleil par une large rivière.
Un jour, un mystérieux tourbillon les avait emportés, elle et son frère et déposés dans la grotte.
La jeune fille mourut en 1892, sans pouvoir nous éclairer d'avantage sur ce mystère.
Cette histoire est très proche de celle des enfants verts qui sortirent d'une grotte de Woolpit (Angleterre), au XIe siècle.
Là aussi, il s'agissait d'un garçon et d'une fille ayant la peau et les cheveux verts. Eux aussi refusèrent tout d'abord toute nourriture et perdirent peu à peu leur étrange pigmentation.
On leur enseigna l'anglais et ils racontèrent leur histoire. Ils dirent venir d'une région appelée « le pays de saint-Martin » où le soleil ne brillait jamais.
Alors qu'ils gardaient un troupeau, ils avaient entendu un grand bruit. Voulant savoir d'où il venait, ils étaient entrés dans un tunnel. Ensuite, ils ne se souvenaient plus de rien.
Le garçon mourut un an après. Sa sœur resta à Woolpit et épousa un homme du village voisin.
On a cherché des explications à ces deux énigmes. On a ainsi observé que non loin de Woolpit se trouve le village de Fornham Saint Martin, qui aurait bien pu être ce mystérieux pays de saint-Martin.
Là s'étend la vaste forêt de Thetford. Cette région est également connue pour posséder de nombreuses galeries d'anciennes mines de silex.
Il s'agit peut-être de l'un de ces souterrains empruntés par les enfants.
La pigmentation verte de la peau s'explique assez facilement. On sait que certaines anémies peuvent rendre la peau verte. Ce symptôme s'aggrave en cas de malnutrition, assez courante à l'époque.
Le fait que la pigmentation soit redevenue normale après plusieurs semaines d'une alimentation plus équilibrée semble en être la preuve.
Ils auraient pu également être empoisonnés à l'arsenic car la peau peut alors devenir verte et abandonnés.
Le vrai mystère réside dans ce langage que personne ne comprenait. S'ils venaient d'un village assez proche, même avec un accent différent, ils auraient du pouvoir se faire comprendre.
Les enfants verts d'Espagne ont une histoire trop semblable à celle des enfants de Woolpit pour n'être qu'un hasard.
L'histoire des enfants de Woolpit pouvait être connue car William de Newburgh la rapporta dans un ouvrage publié en 1618.

Cette histoire a certainement inspiré celle de Banjos. Dans quel but ? Par qui ? Nous ne le saurons jamais.
Quelle langue avait-on apprise à ces enfants ? Un autre mystère sans réponse.





les dragons 3ème partie

30/03/2008 21:27

les dragons 3ème partie


Les trésors

Le dragon aime beaucoup les trésors. Il ne fabrique pas les bijoux lui-même, préférant de loin les activités intellectuelles. C'est pour cette raison qu'il les acquière des humains de plusieurs façons : le vol, le pillage, l'échange, le troc, la fraude, ou par tout autre moyen qui lui procurerait les bijoux et les pierres précieuses qu'il convoite. Il croit ne jamais en avoir assez et trouve difficile de se séparer d'un seul bijou de son trésor. Il fait un inventaire détaillé de toutes ses possessions de telle sorte qu'il sera alerté tout de suite si quelque chose venait à manquer.


La demeure des dragons

Les dragons vivent habituellement dans les grottes et les cavernes naturelles qu'ils adaptent à leur besoin. Leur demeure consiste en deux ou plusieurs pièces et la plus rapprochée de l'entrée est toujours décorée ou aménagée de manière à ce qu'elle conserve son aspect original pour apaiser la trop grande curiosité de l'homme. Normalement, l'entrée est dissimulée par des rochers ou des plantes et est juste assez grosse pour que la créature entre et sorte facilement. Après plusieurs années, le continuel frottement des écailles rend les parois lisses. La caverne est assez grande pour que le dragon puisse se déplacer mais par contre pas assez pour y dissimuler un ennemi.


Le Père-Dragon

Les familles des dragons sont organisées en sociétés hiérarchiques tout autour d'une figure mâle prudente et judicieuse, la tête de la famille, connu sous le nom de Père Dragon, à qui tous doivent obéissance. C'est sa tâche de maintenir la paix et de trancher dans les querelles familiales ou les disputes territoriales et d'assigner le vrai nom à chaque sujet. Sa cour est formée d'innombrables jeunes dragons qui protègent le Roi, et de jeunes femelles vierges qui n'ont pas la maturité requise pour s'unir. C'est le Père Dragon qui décide quand elles sont prêtes à s'accoupler, conseillé par les femelles plus âgées. Expertes elles aussi dans la magie, elles ont le titre de reines et ont pleine autorité sur le Conseil. Elle sélectionnent les candidats pour le vol nuptial et ce sont elles qui choisissent le successeur du Père Dragon à sa mort.


Les femelles

Une chose : elle sont vraiment rares. Elles doivent donc être traités de façon spéciale et attentionnée. Le mâle qui couve un œuf femelle ne doit aucunement l'abandonner pour une quelconque raison. Il doit garder les yeux dessus, le retourner régulièrement. Quand vient le temps de l'éclosion, le père, anxieux, l'emmène en un lieu sûr, loin des humains. Une fois que le dragonet est sorti de sa coquille, le père le nourrit et quand la force de la petite femelle est assez grande pour rester sur les épaules de son père il l'emmène à la cour, où elle vivra avec le reste des jeunes femelles jusqu'à ce que le Père Dragon considère qu'elle soit assez mature pour s'accoupler. Le développement physique de la femelle est plus lent que chez le mâle même si elle atteint la maturité plus rapidement. Les femelles dragons commandent un grand respect et sont traitées comme des reines. Souvent plus fières que les mâles, elles sont vraiment jalouses de leurs privilèges. Avec le temps elles sont prêtes pour leur premier vol nuptial. Elles entreprennent le vol seul, et sont rejoints par les mâles qui veulent s'accoupler avec elles. Elles en viennent à être le centre d'un essaim de plusieurs centaines de mâles. Le vol des dragons, qui peut être reconnu dû à sa grosseur, voyage vers une destination choisie par le Père Dragon pour l'union. Les jeunes femelles, expertes en magie, se transforment parfois en femmes de grande beauté et entrent dans la société des humains comme dans la légende de Melusine. Les dragons s'accouplent six à sept fois durant leur vie s'il sont chanceux.


L'héritage

Tous les dragons gardent jalousement en leurs demeures quelques pierres anciennes, brillantes et rondes. Connus sous le nom de Lapis draconiensis aurulucentis, ces pierres ont une phosphorescence naturelle. Elles ne peuvent être trouvées ailleurs que chez les dragons. Elles sont sacrées et valent énormément pour eux, comme un symbole de leur identité. Beaucoup de légendes rapportent l'existence de ces pierres étranges convoitées aussi par les nains et les gnomes.





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